Jour de repos à Velingrad (1).

Publié le par Vic&Lo

Victor ayant décidé de rentrer en France pour visiter sa famille, je me retrouve seule avec trois jours off, que faire ? Certainement pas rester à Sofia… Je décide donc de partir dans la belle ville de Velingrad. Ce qui m’a décidé, c’est que la ville n’est pas spécialement touristique et se trouve en plein milieu de trois importants massifs bulgares. J’ai justement besoin de prendre l’air, et surtout une envie folle de me retrouver seule avec et dans la nature…

L’arrivée à Velingrad se fait sous la pluie, après une ballade dans le centre, je décide de partir à la découverte de son « patrimoine thermal » !
Il faut savoir que cette ville est l’une des villes thermales les plus célèbres de Bulgarie. N’ayant pas aperçu de bains au cours de ma promenade, je décide de me renseigner auprès de ma logeuse, Maggi. Celle-ci m’informe avec plaisir me recommandant pourtant avec insistance la piscine municipale. Malgré ses conseils, et aussi car je me sens très fatigué, je décide d’aller me relaxer dans les bains. Pour ça, je dois d’abord le trouver, malgré ses indications, je demanderai par trois fois mon chemin avant, finalement, de tomber sur les thermes, au fond d’un parc. Je suis d’abord intriguée car il ne semble pas ouvert mais en travaux, je m’approche, mais surprise je vois de la lumière et une dame qui tient la caisse. Je rentre et me débrouille tant bien que mal à l’aide de mon Bulgare aussi approximatif soit-il ! La dame me conseille de rentrer pour voir les bains et me décider si je souhaite y aller ou non.


Premier choc : une grand-mère nue dans le vestiaire.
Deuxième choc : D’autres grand-mères se frottant allègrement le corps autour d’un bassin central !
Je demande s’il n’y a pas de cabines individuelles, me rappelant les bains de Dobrinishte. Là, elle rigole, et crie très fort que la jeune fille souhaite une cabine individuelle. Les femmes à l’entrée me regardent avec insistance. Finalement, je décide de surmonter ma pudeur, peut-être car elle m’a un peu vexée, et aussi car cela reste une expérience à tenter !
Je fais donc la queue afin de payer ma lev pour les bains publics. Heureusement, j’avais prévu tous le matos de piscine, à savoir savon, gratounette, et японски (= Japonais, les tatanes en français…). Puis, nue, je me dirige vers les bains, et là, bêtement je vais directement vers le bain central vide pensant y faire trempette ! Sacrilège.
Une des mamies assises autour me crie quelque chose, je comprends vite qu’il faut, avant d’avoir ce privilège, se laver entièrement et consciencieusement. Je reprends mes tatanes, honteuse, et me dirige vers les douches, elles aussi vides.
Toute sont assises à côté de robinets centraux où elles se frottent avec insistance, pierres ponces pour les pieds et gants « de crins » pour le corps. Je me dit qu’il doit s’agir du bain hebdomadaire. Elles s’entraident pour se frotter le dos… Une vieille dame assise à côté de moi autour du même robinet, m’aide à laver la place à l’aide de sa bassine. Toutes se lavent à l’aide d’une bassine, la remplissant pour se mouiller le corps, et la renversant sur elles pour se rincer. Une fois lavée, je me dirige vers le bain central et m’y plonge avec délice, en effet il s’agit d’une eau de source à 45° dotée de multiple qualité…Je comprends d’ailleurs que c’est ce qui explique la situationn très improbable des bains dans la ville, leur proximité avec des sources.
Une petite précision, la moyenne d’âge des gens dans le bains doit être de 60 ans, je suis la plus jeune, avec une dame qui doit avoir 30 ans passés.
Je sens très clairement la fonction sociale des thermes : au son des voix, je les imagines « commérer ». Quant aux hommes, puisque aujourd’hui ce n’est pas leur tour, ils attendent dehors, ensemble, et discutent aussi.

Publié dans Nos voyages

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Trop drôle ce petit week-end en solitaire!! J'aime beaucoup les passages du bain et de la grotte qui fait peur. Bisous
Répondre